Le gite Kerpa vakantiehuis appartient à notre famille depuis plus d'un siècle... au moins ! Le gîte aura 4 siècles… en 2032 !
Comment l'idée est-elle venue ?
Novembre 2007, un petit hameau des Ardennes. Une bâtisse trapue du 17eS. se prépare à l'hiver. Philippe l'a reçue de sa grand-mère - fermière du temps ou chaque ferme ardennaise ne comportait encore que quelques. La vieille maison a vu naître le père de Philippe au milieu du siècle précédent. Exode rural faisant, la famille s'y rend de moins en moins. Elle n'a plus bénéficié d'un rafraîchissement depuis les années 60...
Alors c'est décidé : Joan et Philippe, passionnés d'accueil, vont faire revivre l'esprit d'accueil de la grand-mère de Philippe ! Ils rénovent la maison et y créent un gîte de charme de petite capacité ( Kerpa).
Une maison historique
Cette maison typique des Ardennes appartient à la famille depuis plus d'un siècle. Le papa de Philippe (sur la photo à gauche, dans les années 50 devant la porte d'entrée) y est né en 1951. Début 1960, dans les Ardennes, c'est l'exode rural. Les grands-parents de Philippe quittent Houffalize pour travailler et habiter à Liège. Mais le coeur de la grand-mère, Ida, reste tourné vers ses terres et son haut plateau d'Ardennes. Elle conserve la maison qui, miraculeusement, reste ainsi dans la famille.
Comme toutes les maisons traditionnelles ardennaises, elle est construite sur base des 3 matériaux disponibles sur place : le bois (chêne, hêtre, sapin), le schiste (pierre à l'aspect feuilleté) et la terre (mélangée bien souvent à de la paille, elle sert de "mortier").
Tout ceci en fait un lieu très authentique et vivant, et finalement complètement en harmonie avec la nature environnante. D'ailleurs, l'appel de l'extérieur s'y fait très vite ressentir... L'envie de découvrir la région d'Houffalize et de Bastogne démange rapidement l'hôte nouveau arrivant !
Le concept
Nous avons voulu Kerpa tel un gîte de charme, c'est-à-dire avec un petit quelque chose d'exclusif : aussi êtes-vous vous seuls dans la maison, et la décoration a-t-elle été élaborée avec soin. Car c'est aussi la maison de campagne de nos familles.
Séjourner au Gite KERPA Vakantiehuis, c'est vivre et ressentir l'Ardenne dans un cadre confortable.
Pour les passionnés : un peu (beaucoup !) d'histoire...
Des écrits d'échanges ou ventes de terres et biens immobiliers, remontant au 15e S., semblent attester des racines ardennaises ancestrales de la famille.
Lors de la rénovation menée en 2008, l'information d'une taque de foyer encore présente dans les années 70 dans la maison remonte à la surface par hasard. Elle serait, croit-on chez les parents de Philippe, "sans rien de particulier et de valeur, et certainement en morceau au fond d'un jardin de la famille à Bourcy (entre Houffalize et Bastogne)".
Il n'en n'est rien...
Après quelques recherches, elle est retrouvée en mars 2008 : elle avait heureusement été conservée, et mise en valeur, par une partie proche de la famille suite à un don (photo, merci à Jean-Marie, Josiane et Karin pour leur aide !). Mais sa partie basse est manquante. L'existence de 2 autres exemplaires a été retrouvée dans la littérature historique et sur le web : l'une dans la crypte de l'abbaye de Saint-Hubert, l'autre à la ferme des Moines (Soulme).
Il faut savoir qu'une taque de foyer est systématiquement posée à la construction d'une maison pendant ou peu après le Moyen Age. Pratique courrant à Houffalize aussi. Sa datation permet dès lors de dater une maison.
La taque de la ferme des Moines, à Soulme, comporte dans sa partie inférieure, partiellement détruite, une banderole déployée. Le texte qu'elle porte date la taque de l'année 1632.
A l'origine, cette taque de style Louis XVI devait avoir environ 103 cm. de large sur 113 cm. de haut. La taque porte en son centre un blason à trois faces (bandes horizontales) au crancelin (bandeau en forme de couronne déployée) brochant sur le tout. Les couleurs du blason ne peuvent être précisées, le relief les représentant ayant disparu sous la corrosion. L'écu est sommé à gauche d'une mitre légèrement inclinée et, à droite, d'une crosse épiscopale tournée vers la gauche, attributs qui indiquent que le blason est celui d'un abbé régulier. Le blason est encadré de rinceaux de style Louis XVI et, dans chacun des angles de la taque, par des grappes de raisins et des grelots. Ce blason est celui de l'abbé Nicolas de Fanson, originaire d'Andenne, fils de Hubert et d'Agnès du Monceau, qui présida à la destinée de l'abbaye de Saint-Hubert de 1611 à 1652 (photo). En tant que propriétaire de Fanson, l'une des quatre baronnies allodiales de la Principauté de Liège, les Fanson portent le titre de baron depuis 1656. Le nom fut ensuite relevé par la seconde ligne des Selys qui n'en porte pas les armes. Grâce au renouveau religieux et aux réformes sévères introduites avec habileté et énergie par Nicolas de Fanson, l'abbaye put retrouver la prospérité qu'elle avait perdue au début du XVIIème siècle.
La découverte d'une taque foyère de l'abbaye de Saint-Hubert à Wandebourcy et les informations historiques retrouvées dans les manuels ainsi que celles provenant de Soulme permettent d'envisager que la construction de la maison soit contemporaine à celle de la taque. Les éléments d'architecture ne permettent pas de contredire cette thèse (construction empirique). Pas plus que d'autres très rares informations disponibles dans le village (la plus vieille maison identifiée date de 1731). D'après les informations en notre possession actuellement, les terres de Wandebourcy auraient effectivement pu dépendre de l'abbaye de Saint-Hubert à cette époque... ce qui rend la valeur patrimoniale de cette maison inestimable.